27 janvier 2015 Ninon

Les camps de vacances se déconnectent

Camps de vacances

Dans notre monde hyper-connecté, ce qui n’était qu’un simple loisir d’été est maintenant considéré comme une sorte de thérapie pour enfant. À Sao Paulo, plusieurs camps de vacances ont pris la décision de faire déconnecter les jeunes. Leur but est d’encourager les adolescents à passer leurs journées connectés aux gens et non pas à leurs précieux réseaux sociaux ou jeux vidéo.

Des parents rassurés, ça coûte cher !

Les parents qui ont les moyens sont prêts à payer très cher pour envoyer leurs progénitures affronter cette détox digitale. Éloigner leur enfant le plus loin possible de Facebook, de Candy Crush, et du royaume merveilleux des Selfies, voilà leur but ultime ! Au Brésil, une semaine de « vacances » peut coûter jusqu’à 3 800 reais (1 300 €), donc considérablement plus que le salaire minimum du pays (1 000 reais). Pour faire déconnecter ses enfants, il faut donc mettre la main à la poche ! Rassurez-vous, il y a certainement des solutions moins drastiques.

Déconnexion réussie !

Laura et Giovanna sont de jeunes adolescentes ayant séjourné dans un de ces camps de vacances. Elles sont inséparables depuis leur rencontre au camps. Mais si l’une d’entre-elle avait eu la possibilité d’apporter son iPhone 6 avec elle, les choses se seraient sûrement passées différemment ! « Je me serais coupé de tout le monde et mise à l’écart » explique Giovanna.
Au camp, les adultes essayent d’insuffler aux enfants le sens de l’aventure et de la découverte. Ceci passe par exemple par des randonnées, durant lesquelles les accompagnateurs leur demande de trouver le Nord. Les réponses peuvent parfois être déconcertantes : « Attendez, on va demander à Waze (application de navigation) !».

Deux ou trois jours suffisent pour que la détox fonctionne. Rapidement, des jeux devenus obsolètes (corde à sauter, ballon ou tout simplement se rouler dans la boue) retrouvent une nouvelle jeunesse et redeviennent populaire (« On joue aux cartes et on fait du Hula Hoop » – Marcelo, 15 ans). Voilà des activités que notre génération digitale avait complètement oublié !

Il existe cependant des exceptions ! Certains jeunes ne souhaitent pas jouer le jeu et vivent cette expérience comme une obligation. Mais dans la majeure partie des cas, ce sont les parents qui souffrent le plus et qui ressentent parfois une certaine culpabilité après avoir laissé leur enfant là-bas. Il arrive même que les animateurs soient obligés d’imprimer des mails envoyés par des parents inquiets afin que les enfants puissent les lire. Pour autant, ils se retrouvent souvent face à des réponses très familières « Je suis occupé ! ».

Avec ou sans leurs smartphones, les ados restent des ados !

 

Tagged: , , , , , , , , , , , ,

Comments (2)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Déconnecter pour reconnecter

Restez en contact avec nous!