Phil Lavelle est correspondant pour la chaine Al Jazeera UK. Il est constamment connecté et a toujours sa tête plongée sur un écran. Il va même jusqu’à s’autoproclamer digital addict !

Après avoir fait ce constat assez brutal, Phil Lavelle a ressenti le besoin de se déconnecter. Ainsi, à travers un reportage de 45 minutes, nous le suivons dans cette quête de déconnexion et rencontrons sur le chemin des spécialistes qui nous en disent plus sur ce phénomène moderne qu’est l’addiction aux nouvelles technologies.

Des rencontres originales

L’expérience de Phil part d’un constat évident : son quotidien est rythmé par la technologie. Ecouteurs, smartphone, tablette, Kindle et même un bracelet connecté autour de son poignet ! L’évidence lui saute aux yeux, il est temps de réagir. Ce jeune Britannique part donc à la recherche de réponses à ses questions. Pour cela, il décide de voyager aux Etats-Unis où la tendance Digital Detox est née. Là-bas, il rencontre plusieurs spécialistes. Un psychiatre fait notamment un parallèle entre l’addiction à la connexion et l’addiction à certaines drogues dures. Sur son chemin, Phil va rencontrer Randi Zuckerberg (sœur de Mark) qui va partager avec lui ses craintes concernant l’impact des nouvelles technologies sur le cerveau des enfants. D’autre part, un ancien employé d’Apple nous apprend que d’anciens membres des forces spéciales du SWAT sont présents dans les Apple Store pour des raisons de sécurité, un mélange des genres plutôt insolite !

Une expérience à Camp Grounded

Notre jeune Britannique continu donc son périple et atterri dans la campagne Californienne à Camp Grounded, ce camp qui propose des séjours de détox digitale en communauté. Le concept est simple. Tout dispositif présent dans ses valises est confisqué le temps du séjour ! Les discussions concernant le travail et les professions des uns et des autres sont considérées comme du blasphème (rien que ça). Les participants ont même la possibilité de changer de prénom pendant quelques jours. Tout est organisé de sorte que les rapports humains prennent une place centrale sans aucun parasite extérieur. Une sorte de renaissance donc !

Au départ, Phil trouve tout cela un peu extrême et déteste ce début d’expérience. En effet, l’objectif d’un tel camp est de donner aux participants un sentiment de retour en enfance. Phil, 100% british, n’a pas été bercé par cette culture de la vie en communauté que propose le summer camp américain.

«  On my first night, as I watched the campers dress up, dance on tables and sing Gotye’s Somebody That I Used To Know – but replacing every word with ‘miaow’ – I couldn’t think of anywhere I wanted to be less. »

Pourtant, après 4 jours d’activités plus farfelues les unes que les autres, et de vie avec 300 étrangers, Phil a terminé son séjour en pleurant ! Cette expérience a bouleversé sa vie centrée jusque-là sur le digital et l’amène même à redouter le moment de retrouver tous ces outils de communication.

Ce reportage nous pousse à nous questionner sur notre besoin d’hyper connexion et la façon dont elle impacte nos vies. Un voyage captivant au cœur de l’addiction au digital. A voir !